Offboarding : bien gérer les départs et renforcer sa marque employeur
Sommaire
- Pourquoi l’offboarding devient une priorité RH
- Offboarding et conformité : les enjeux juridiques à ne pas sous-estimer
- La dimension opérationnelle de l’offboarding : prévenir les pertes et fluidifier les départs
- L’offboarding, levier d’image et d’expérience employé
- Collecter du feedback pour progresser grâce à l’offboarding
- Ce qui freine encore certaines entreprises à structurer l’offboarding
- L’offboarding en 2025, de l’oubli au réflexe stratégique
Pourquoi l’offboarding devient une priorité RH
Et si le départ d’un collaborateur devenait l’un des moments les plus marquants de sa vie professionnelle ? En 2025, les RH les plus avancées ne laissent plus ce moment au hasard. Dans 70% des cas, les collaborateurs seraient même enclins à réintégrer une entreprise qu’ils ont quittée, si l’accompagnement de leur départ les a satisfaits, c’est l’effet du salarié boomerang (Source Randstadt Risesmart 2020). Le processus d’offboarding, qui encadre le départ d’un salarié, s’impose comme un pilier stratégique de la gestion des ressources humaines. Il impacte à la fois la conformité juridique, la continuité opérationnelle, la rétention d’expertise, la marque employeur et la réputation globale de l’entreprise.
Lors du Club Utilisateurs Workelo 2025, la table ronde "Bien gérer l’offboarding en 2025" a rassemblé trois expertes : Laura Machado, Responsable emploi & compétences au sein du Groupe Valophis, Camille Chabrolin, avocate en droit du travail chez Kanoon, et Eugénie Thévenet, Account Manager chez Workelo. À partir de leurs échanges, une conviction se dégage : l’offboarding est bien plus qu’une formalité administrative. C’est un levier d’engagement, de prévention des risques, d’amélioration continue et de renforcement de la marque employeur.
Offboarding et conformité : les enjeux juridiques à ne pas sous-estimer
Camille Chabrolin a rappelé l’importance de sécuriser chaque étape du processus d’offboarding. Le choix du bon motif de départ conditionne toute la suite de la procédure. Une démission ne suit pas les mêmes règles qu’un licenciement pour faute ou une rupture conventionnelle. La bonne gestion des clauses de non-concurrence, la remise dans les délais des documents obligatoires (solde de tout compte, attestation France Travail, certificat de travail), ou encore la communication encadrée en cas de négociation sont autant d’éléments qui protègent l’entreprise. Le respect des délais, des formes et du cadre réglementaire n’est pas négociable. C’est pourquoi de plus en plus d’équipes RH automatisent ces étapes grâce à des outils spécialisés.
La dimension opérationnelle de l’offboarding : prévenir les pertes et fluidifier les départs
Pour Laura Machado, les enjeux liés à l’offboarding sont aussi très concrets. Avant de structurer leurs processus avec la plateforme Workelo, les équipes RH de Valophis devaient gérer au cas par cas les départs de plus de 1 000 collaborateurs. Cela engendrait des oublis, un manque d’anticipation, une mauvaise communication entre services et parfois même la perte de matériel ou de données confidentielles.
L’instauration de parcours d’offboarding personnalisés a permis de standardiser les pratiques tout en s’adaptant aux différentes typologies de départs : démission, fin de CDD, rupture de période d’essai, départ à la retraite, contrat d’apprentissage ou encore no-show. Chaque scénario déclenche automatiquement les bonnes actions, avec les bonnes personnes, au bon moment.
Cette approche évite les angles morts, notamment en assurant que tous les acteurs concernés (IT, managers, fonctions supports, prestataires externes) soient prévenus et mobilisés. Résultat : le risque opérationnel est réduit et l’expérience de départ est fluide pour le collaborateur.

L’offboarding, levier d’image et d’expérience employé
Un collaborateur qui part bien est un futur ambassadeur. L’offboarding bien géré participe activement à la construction de la marque employeur. Chez Valophis, certains collaborateurs ayant quitté l’entreprise sont même revenus. Cela ne tient pas du hasard : un départ humain, respectueux et organisé laisse une empreinte positive.
Grâce à Workelo, l’entreprise a mis en place des temps de passation, des messages de sortie clairs, des espaces d’échange avec les RH et les successeurs. Tout est pensé pour que le collaborateur se sente accompagné jusqu’au dernier jour. Le sentiment d’appartenance ne s’éteint pas brusquement à l’annonce du départ, il est prolongé par une communication claire, un accompagnement respectueux et la reconnaissance du chemin parcouru.
Camille Chabrolin souligne également que l’offboarding est souvent l’angle mort de la marque employeur. Une entreprise qui soigne l’entrée mais néglige la sortie fragilise son image. En 2025, les entreprises les plus avancées adoptent une vision holistique de l’expérience employé, du recrutement jusqu’à la sortie.
Collecter du feedback pour progresser grâce à l’offboarding
Un autre intérêt majeur du processus d’offboarding réside dans la collecte d’informations clés. En intégrant des questionnaires de sortie dans le parcours, le Groupe Valophis a pu identifier les raisons réelles des départs, repérer des irritants managériaux ou organisationnels, et nourrir ses réflexions stratégiques. Ces insights, anonymisés et consolidés, deviennent des leviers d’amélioration continue pour les équipes RH et les directions.
Loin d’être un simple indicateur RH, le retour d’expérience des collaborateurs sortants permet d’optimiser l’onboarding, d’ajuster la communication interne, d’améliorer le climat social et de renforcer la culture managériale.
Ce qui freine encore certaines entreprises à structurer l’offboarding
Malgré ces bénéfices, beaucoup d’entreprises restent frileuses. Laura Machado évoque le tabou autour des départs : dans de nombreuses organisations, le réflexe est de tout miser sur l’onboarding, puis de passer sous silence le moment du départ. Par peur des feedbacks négatifs, ou par crainte d’un effet boomerang sur Glassdoor, certaines entreprises préfèrent ne rien formaliser.
Camille Chabrolin complète en évoquant un frein encore plus simple : le manque de temps. Structurer l’offboarding implique de poser des questions nouvelles, de créer des processus, de mobiliser plusieurs parties prenantes. Cela demande une vraie volonté stratégique.
Pourtant, en 2025, ne pas structurer l’offboarding revient à perdre une opportunité RH majeure, à risquer des contentieux, à fragiliser son image employeur, et à casser le lien avec ses talents sortants.
L’offboarding en 2025, de l’oubli au réflexe stratégique
En intégrant pleinement l’offboarding à la stratégie d’expérience collaborateur, les entreprises sécurisent leur conformité, protègent leur marque employeur, fluidifient leurs processus internes et capitalisent sur chaque retour d’expérience.
Comme l’a rappelé cette table ronde, un départ bien géré est une promesse tenue, une relation respectée, un avenir préservé. En 2025, l’offboarding devient un pilier stratégique, aussi incontournable que l’onboarding. L’ignorer, c’est saboter silencieusement des mois d’efforts RH. Alors découvrez dès maintenant comment Workelo peut vous aider dans la mise en place de votre processus d'offboarding.